Fôret

Un morcellement des parcelles forestière à réduire

La Métropole a obtenu un financement de la Direction Régionale de l’Agriculture, l’Alimentation et les Forêts pour deux ans 2024 – 2026 pour travailler sur le morcellement des parcelles forestières. Le but est de regrouper des terrains, d’une surface parfois de quelques mètres carré seulement, afin de faciliter leur gestion.


Cette démarche croise des enjeux à la fois liés au changement climatique, avec l’augmentation du risque incendie et le dépérissement  des arbres, aux continuités écologiques et aux enjeux économiques de production de bois pour les diverses filières (construction, énergie...).


Les secteurs de travail identifiés se situent sur les communes de Royat, Ceyrat et Saint-Genès-Champanelle, ainsi que sur Pont-du-Château qui abrite une forêt alluviale.


En 2024, un diagnostic foncier a été réalisé par l’Union des communes forestières, il identifie les propriétaires des parcelles, mais également les terrains qui ne semblent pas en avoir (dit « biens vacants sans maître »), analyse les évolutions en matière de vente de ces parcelles, ainsi que les enjeux environnementaux, les risques (incendie par exemple), mais également les espèces et essences.
Sur cette base, 1 000 courriers ont été envoyés en 2024 aux propriétaires pour leur demander s’ils souhaitaient acheter des parcelles ou en vendre ou encore les donner à leur commune et les interroger sur leur usage de la forêt. Il s’agit également de vérifier la réalité des parcelles « sans maître » et le cas échéant de lancer la procédure pour qu’elles rejoignent le domaine communal.

Pour une gestion durable de la forêt

Sylv’ACCTES  est une association qui mobilise des fonds, publics et privés, pour une gestion durable de la forêt, sur le long terme. Un propriétaire qui engage sa parcelle dans ce projet pour faire cofinancer à 50 ou 70 % ses travaux de gestion forestière devra suivre les préconisations de l’association sur des temps long de plus de 10 ans. Sylv’ACCTES définit ainsi des « itinéraires techniques », c’est-à-dire des étapes de travail pour transformer la forêt afin qu’elle soit plus résiliente, notamment aux effets du changement climatique. En effet, en forêt, il ne s’agit pas de planter et d’attendre que ça pousse. Il est nécessaire d’éliminer quelques arbres jeunes pour que les autres puissent grossir, puis 3 ou 4 ans, après d’ouvrir des trouées pour que des arbres plus jeunes s’installent et encore de travailler le sol de manière superficielle, voire d’amener des plantations nouvelles. La forêt se cultive sur du temps long grâce à des opérations progressives. C’est ce que les forestiers appellent les « travaux jardinatoires ».


La Métropole en partenariat avec le Parc naturel régional des Volcans d’Auvergne a fait le choix de quatre « itinéraires techniques » : il s’agit par exemple de maintenir ou d’acquérir des forêts hétérogènes en âge et en essence, dans les sapinières hêtraies, ou encore maintenir un mélange d’essences et d’accompagner la régénération naturelle dans les futaies résineuses artificielles : forêt de sapins, de douglas et d’épicéas.


>> Plus d’informations sur le site du PNR des Volcans d’Auvergne :
https://www.parcdesvolcans.fr/sylvacctes