Les réseaux de chaleur et de froid constituent un levier fondamental de stratégie énergétique territoriale pour développer un territoire à énergie positive et permettre une indépendance énergétique. Ils permettent de mutualiser les moyens de production, tout en améliorant leur efficacité et les niveaux d'émissions de polluants par rapport à des solutions individuelles. Ils constituent également un des vecteurs privilégiés pour développer les énergies locales, renouvelables ou de récupération, tout en poursuivant les efforts sur la diminution des consommations énergétiques.

Les réseaux de chaleur urbains sont utilisés pour le chauffage et pour l’eau chaude sanitaire. Ils présentent l’intérêt de pouvoir être alimentés par des énergies renouvelables comme le bois, la géothermie ou par des énergies de récupération (déchets incinérés au pôle Vernéa). Les énergies fossiles comme le gaz, le fioul seront utilisés uniquement en complément ou en secours si besoin. Enfin, dans un contexte instable du prix des énergies fossiles, ils garantissent une meilleure stabilité des coûts à long terme.

En 2022, près de 10.000 équivalents-logements étaient chauffés grâce aux réseaux de chaleur existants. En 2026, ce seront près de 10 000 équivalents-logements supplémentaires qui seront chauffés grâce au déploiement de CLAUVAE. Cette diminution forte de l’empreinte carbone du territoire nécessite un investissement total de ces projets de près 65 millions d’euros.

Un diagnostic du territoire métropolitain a été mené pour identifier les zones à fortes consommations énergétiques sur lesquelles il est pertinent d’étudier le développement à terme de nouveaux réseaux de chaleur. Des études de faisabilité réalisées en 2023 sur 3 périmètres (Royat/Chamalières, Lempdes et Aulnat) ont permis de révéler l’intérêt de poursuivre la réflexion sur les 2 premiers périmètres.

C'est un chauffage central à l’échelle d’une ville. Souterrain, il permet d’alimenter des bâtiments en chauffage, en eau chaude sanitaire ou en process (pour l’industrie : vapeur, eau surchauffée, etc.) à l’échelle d’un ou plusieurs quartiers. Concrètement, une chaufferie produit de la chaleur, distribuée dans un réseau fermé de canalisations souterraines, sous forme d’eau chaude. Cette énergie est ensuite transférée au réseau interne de chaque bâtiment raccordé qui bénéficie ainsi de chauffage et d’eau chaude, garantis toute l’année, sans avoir besoin d’une chaudière.

*plateformes de transformation et stockage bois : du bois (issu de scierie, de bois ne pouvant être utilisé en bois d'œuvre, etc) est acheminé vers ces plateformes pour être transformé afin d'être brûlé dès son arrivée en chaufferie. La plateforme permet donc sa transformation et également son stockage car il n'y a pas d'endroit dédié à cela dans les chaufferies (foncier limité). Pour Ecla, en 2022, 59% du bois utilisé en chaufferie était issu de plateformes situées dans le Puy-de-Dôme. Ces plateformes sont alimentées par du bois aux alentours (et non pas par d'autres pays d'Europe, cela reste a priori assez local même si nous sommes limités à notre niveau dans ce contrôle).