Mobiliser et agir pour l'égalité femme-homme

 
L’égalité entre les femmes et les hommes ne devrait pas être un sujet en 2023 et pourtant… Le harcèlement de rue, le sexisme ordinaire et les inégalités de genre que subissent les femmes dans l’espace public subsistent.

Pourtant inscrite dans la loi, l'égalité entre les femmes et les hommes peine à se concrétiser et des inégalités de genre persistent.

Ces constats ont conduit la Métropole à alerter sur ces phénomènes à travers une campagne de communication et à s’engager en faveur d’une société plus juste et égalitaire en portant un projet européen FEMACT-cities.

Quelques chiffres clés

8 femmes sur 10 ont peur de rentrer seules chez elles le soir* ;

48 % des femmes reconnaissent adapter leur tenue vestimentaire dans les transports en commun** ;

Plus de 6 femmes sur 10 ont déjà été sifflées dans la rue (63%)***.

SENSIBILISER POUR MOBILISER ET AGIR

Comment réagir en cas d'agression ?

Victime, comment réagir ?

  • Faites du bruit et alertez les personnes autour de vous
  • Cherchez de l'aide et un lieu sûr (administration, commerce...) ;
  • Prévenez les forces de l'ordre (17) ;
  • Après l'agression, déposez plainte au commissariat ou tout autre lieu adapté ;
  • Si besoin, prenez contact avec les associations disponibles sur "Ma sécurité" le dispositif national

 

Témoin, comment réagir ?

  • Si cela ne vous met pas en danger : intervenez ou tentez de faire diversion, en parlant au harceleur ou à la victime, filmez ou enregistrez la scène ;
  • Alertez les forces de l'ordre (17) ;
  • Après l'agression, aidez la victime à se mettre en sécurité et rassurez-la ;
  • Signalez-vous auprès des forces de sécurité, pour décrire les faits et agresseurs, leur présenter les photos et vidéos éventuellement prises.

 

"Ma sécurité"
un dispositif national

Un portail gouvernemental est accessible à tous pour signaler tout incident.
Il est anonyme et gratuit.

30 policièr(e)s sont à votre écoute et accompagné(e)s d’une psychologue.
L’objectif est de vous guider dans les démarches à entreprendre.

>> Victime ou témoin, informez-vous, et signalez tout incident sur :
www.masecurite.interieur.gouv.fr 


 

DÉNONCER DES INÉGALITÉS BIEN ANCRÉES

Une Campagne de sensibilisation au délit d'outrage sexiste

Pourtant inscrite dans la loi, l’égalité entre les femmes et les hommes peine à se concrétiser dans les faits, de l’école au bureau, en passant par les transports en commun, et même les terrains de sports… partout, des inégalités de genre persistent. Et s’il est un endroit où elles s’expriment davantage, c’est la rue.

Si le sexisme ordinaire passe inaperçu pour beaucoup, il peut être lourd à porter, au quotidien, pour les femmes. C’est pour interpeller l’opinion sur ces situations sexistes et leur banalisation que la Métropole lance une campagne de sensibilisation pour rappeler que l’espace public est un bien commun, ouvert à tous et toutes et qu’il se doit d’être mixte, égalitaire, inclusif et bienveillant.

UNE MÉTROPOLE ENGAGÉE

avec le projet européen FEMACT-Cities

Enjeu fort pour Clermont Auvergne Métropole, l’égalité femmes-hommes est aussi l'un des axes phares de la Commission Européenne, qui propose des dispositifs d'accompagnement aux États membres de l’Union européenne mais aussi aux villes, agglomérations et métropoles souhaitant travailler sur cette thématique au niveau local. Dans le cadre du 4e programme européen URBACT, Clermont Auvergne Métropole a souhaité porter auprès de la Commission Européenne le projet FEMACT-Cities, dont elle est aujourd’hui cheffe de file.
 

FEMACT-cities, qu'est ce que c'est ?

C'est un réseau lancé en juin 2023, constitué de 8 villes et territoires européens : Clermont Auvergne Métropole (France), Szabolcs 05 (Hongrie), Ville de Postojna (Slovénie), Ville de Cracovie (Pologne), Cluj Métropole (Roumanie), Région de Coimbra (Portugal), Comté de Skäne (Suède) et Ville de Turin (Italie).

Pendant  2  ans et  demi,  ces  collectivités  vont travailler ensemble à la mise en place de politiques publiques en faveur des femmes, notamment en matière d'éducation, d'émancipation et d'autonomie économique. En toile de fond, ce projet vise à lutter contre les inégalités persistantes entre femmes et hommes mais aussi contre les stéréotypes de genre qui figent encore aujourd'hui notre société.

Quel est l’objectif du réseau de villes FEMACT-Cities ?

Établir  un  plan  d’actions  concret  autour de 3 axes  : la ville qui s’adapte et qui protège ; la ville qui permet l'éducation et le développement personnel ; la ville qui favorise l’émancipation et l’autonomie économique. Ce plan englobe  l’ensemble  des  acteurs  du  territoire, comme l'université, les organismes de recherche, le rectorat, les associations d’éducation populaire, mais aussi les acteurs de la santé, de l’accompagnement social et de l’insertion, les acteurs de l’entrepreneuriat, de la culture, du sport, etc

Si des initiatives-tests pourront être expérimentées dès 2024, des actions d'ampleur seront mises en place dès 2026 pour répondre aux besoins qui auront été identifiés. Les opérations entreprises feront l'objet d'un suivi et d'une évaluation qui permettront d'en garantir l'efficacité et la portée en matière de qualité de vie sur l'ensemble du territoire de Clermont Auvergne Métropole.

ZOOM SUR : le Centre 25 Gisèle Halimi

Le 25 novembre prochain, la Ville de Clermont-Ferrand et ses partenaires inaugureront le « 25 Gisèle Halimi », lieu innovant de répit et de ressources, dédié à l’accompagnement de toutes les femmes, pour répondre à leurs besoins, garantir l’accès à la santé, promouvoir l’égalité, lutter contre les violences sexistes, et favoriser l’autonomisation.

Structure de 743 m², situé rue Lucie-Aubrac, l'espace Gisèle-Halimi sera LE lieu de référence pour l’accompagnement des femmes, dans leurs difficultés mais plus généralement dans l’ensemble de leur parcours de vie. Ouvert à toutes, le lieu proposera de nombreux services (information, orientation, soutien, accompagnement, accueil de jour) grâce à la présence permanente de la Mission Égalité des droits de la Ville, du Planning familial (et de son centre de santé), du CIDFF (Centre d'information sur les droits des femmes et des familles) et de AVEC (Association victimes écoute conseil) proposant un accueil de jour aux femmes victimes de violence.

Gisèle Halimi, née Zeiza Gisèle Élise Taïeb, a vu le jour le 27 juillet 1927 à La Goulette en Tunisie, alors colonie française. Dès l’enfance, elle refuse d’être assignée à une condition inférieure en raison de son genre.
Elle mène, avec succès, des grèves de la faim pour pouvoir lire et ne plus avoir à faire le lit de son frère. Avocate, elle défend plusieurs figures indépendantistes aux côtés de Simone de Beauvoir. Les deux femmes signent également le Manifeste des 343, publié le 5 avril 1971 dans Le Nouvel Observateur, prônant la légalisation de l'avortement.

En 1972, lors du fameux procès de Bobigny, elle transforme le procès de ses clientes en tribune pro-avortement, et contribue fortement à l’évolution des moeurs.
Sa pugnacité lors de l’affaire Tonglet-Castellano en 1978 permettra de faire reconnaître le viol comme un crime et non plus comme un délit. Elle s’est éteinte le 28 juillet 2020 à l’âge de 93 ans.

 

 


* Rapport du Haut Conseil à l’égalité entre les hommes et les femmes sur l’état des lieux de sexisme en France (2023).
** Etude de la Fédération nationale des associations d’usagers des transports (2016)
*** Étude Yougov (2022).

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