Joëlle connaît bien le quartier. Au pied des coteaux de Chanturgue, à Clermont-Ferrand, son lieu de vie n’avait jamais été aussi agréable que depuis l’arrivée du Clos des Vignes. Inauguré en 2020, le projet construit et géré par le CCAS de Clermont-Ferrand, “a apporté de la gaieté dans le coin”. Voisine de cette résidence intergénérationnelle, la retraitée participe aux nombreuses activités ouvertes aux personnes extérieures. Dessin, généalogie, théâtre… Joëlle a un faible pour les jeux de société.
Sur place, elle a tissé des liens avec Marinette, Henry, Joël, Biba… Des résidents de la première heure qui partagent leur quotidien avec une cinquantaine de locataires de tous âges et de tous milieux sociaux. “Certains résidents ne se mêlent pas aux autres, mais cela n’empêche pas qu’on se connaisse presque tous, comme dans un village”, analyse Marinette.

Niché au creux d’un espace végétalisé, le Clos des Vignes est composé de 30 habitations destinées aux personnes âgées, et de 10 autres, au reste de la population. Car c’est bien là l’objectif principal de ce projet : offrir la possibilité aux seniors de rester chez eux, loin des établissements spécialisés. Pour les aider à être autonomes le plus longtemps possible, les logements ont été équipés de produits domotiques et plusieurs services à domicile leur sont proposés par le CCAS (portage de repas, soins infirmiers…). Lise, une gardienne-animatrice logée sur place et Suzie, sa collègue, sont aussi une aide précieuse pour tous les habitants.

“Notre doyenne a 89 ans, et la plus jeune, 20 ans. Enfin, si on ne compte pas les enfants !”, explique Lise. Gaëlle, justement, en a deux. Pour cette maman solo, vivre au Clos des Vignes est “rassurant. En cas de pépin, je sais que je peux compter sur mes voisins”. Car au sein de la résidence, les services rendus sont légion. “Ici, mes filles ont plein de grands-parents qui leur transmettent leurs savoirs et les gâtent de bonbons”, s’amuse la quadragénaire. De son balcon, la vue s’étend sur de larges pelouses et des arbres. C’est d’ailleurs dans ce parc accessible à tous que Lise aperçoit les midis un couple de personnes extérieures venir “pique-niquer sous le tilleul”. Il faut dire que ce petit air de campagne à la ville a de quoi séduire : “Il n’y a pas un jour où je ne reçois pas une demande d’emménagement !”, confie Lise, dans un sourire. •