Le retour d'un chef-d'œuvre dans les collections nationales

Exposé pour la première fois au Salon de 1761, le Panier de fraises de Jean Siméon Chardin est une œuvre emblématique du peintre, réputé pour ses natures mortes. Sa composition épurée, sa touche délicate et son atmosphère tamisée reflètent l'apogée de sa carrière, capturant la beauté du quotidien avec une maîtrise unique.
Depuis le milieu du XIXe siècle, le tableau n’avait pas quitté la collection des descendants d’Eudoxe Marcille (1814-1890) qui fut un des plus grands amateurs de l’œuvre de Chardin dans l’histoire. Présentée régulièrement dans des expositions au cours du XXe siècle, la peinture est devenue l’une des icônes de l’œuvre de Chardin et, au-delà, un des jalons de l’histoire de la peinture de nature morte occidentale.

Son accrochage actuel au Musée d’art Roger-Quilliot (MARQ) permet de redécouvrir cette toile dans un cadre inédit, où elle dialogue avec d'autres œuvres, invitant à une expérience visuelle et sensorielle qui réaffirme l'importance de Chardin dans l’histoire de l’art.

Une acquisition rendue possible par la générosité des donateurs

Le Panier de fraises de Jean Siméon Chardin (1699-1779) est entré dans les collections du Louvre en 2024 grâce à un élan collectif sans précédent et avec le soutien déterminant de grands mécènes et donateurs.
Grâce à l’engagement de LVMH Moët Hennessy – Louis Vuitton, près des deux tiers de la somme nécessaire à cette acquisition par le musée du Louvre ont pu être rassemblés, complétés par le soutien d’autres grands donateurs, de la Société des Amis du Louvre et enfin par la générosité de près de 10 000 donateurs individuels dans le cadre d’une campagne de mécénat participatif « Tous Mécènes ! ».

Le Panier de fraises de Chardin : un chef-d'œuvre itinérant au cœur des collections françaises

Le Panier de fraises de Jean Siméon Chardin (1699-1779) est actuellement en pleine tournée nationale. Après avoir été présenté à Lens puis à Brest, l'œuvre fait une halte remarquée du 2 octobre jusqu’au 5 janvier à Clermont-Ferrand, au Musée d'art Roger-Quilliot, avant de rejoindre le Louvre à Paris. À travers ce voyage, le tableau dialogue avec des collections locales, offrant une nouvelle perspective sur l'œuvre emblématique du maître de la nature morte.

Chardin, des fraises pour le goût de tous

En exposant cette nature morte à Clermont-Ferrand, le Musée d’art Roger-Quilliot invite les visiteurs à une expérience visuelle et gustative. En écho aux mots de Diderot, qui décrivait les tableaux de Chardin comme si "il n'y avait qu'à prendre ces fruits et les peler", l'accrochage permet de contempler l'œuvre sous un angle inédit. Une vingtaine d’œuvres gourmandes des collections du Musée d’art Roger-Quilliot sont à découvrir dans la salle des arts graphiques (dont Pierre FILLOEUL, d’après Jean-Siméon CHARDIN, Dame prenant son thé, Vers 1749 ; Jan FYT, attribué à Nature morte au gibier, XVIIe siècle, Dépôt du musée du Louvre, legs Louis La Caze ; Compotier ou sucrier, Vers 1790 ; Pierre TULLON, Nature morte au fromage, Vers 1878 ; Ernest VERSEPUY, Vers 1870).

Pour petits et grands, diverses activités sont proposées pour découvrir les tableaux de cette collection gourmande. Consulter le programme