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17/04/2020 Ma Métro
A l'annonce du confinement, Corinne Guittard a dû rebondir rapidement. Chargée de mission à la Direction de l'Urbanisme, elle a laissé ses dossiers de côté pour se focaliser sur un travail très spécifique : le suivi des déclarations d'intention d'aliéner déposées dans les communes de la Métropole. Des documents nécessaires à toutes les personnes qui vendent ou achètent un bien immobilier.
J’ai plusieurs missions dont celle, plus précisément, de suivre l’activité commerciale sur la Ville de Clermont-Ferrand, au travers des mutations de murs et de fonds commerciaux. Mon travail est un travail de réflexion, d’analyse, de recherches et d’approche des meilleures stratégies foncières pour répondre aux attentes de la collectivité. Je fais aussi le lien entre la Ville de Clermont-Ferrand et l’Établissement Public Foncier SMAF pour le suivi gestion des biens portés pour le compte de la Ville. J’assure aussi une veille et une vigilance sur les mutations en secteur naturel et agricole sur l’ensemble des communes de la Métropole.
Au bureau, je gère le volume des Déclarations d'intention d'aliéner (DIA) qui étaient en cours et les nouveaux dépôts, de leur enregistrement à la rédaction et à l’édition de la décision. Les communes ont délégué cette compétence à la collectivité qui préempte pour elles. Les déclarations sont toujours déposées en mairie, mais sont ensuite transmises pour étude à la Métropole. On reçoit quotidiennement une masse de DIA ! Toutes les ventes de biens sur le territoire ne peuvent pas se faire sans que la Métropole ait donné son feu vert. En télétravail, je reprends le suivi de mes propres dossiers en jonglant avec les interrogations mail des notaires et autres partenaires et celles des particuliers en demande d’informations.
Vendeurs et acquéreurs sont en attente des décisions de la Métropole sur l’exercice, ou non, de son droit de préemption, pour poursuivre leurs projets de vente ou d’acquisitions. Les notaires mandatés ont besoin de ce courrier de renonciation pour avancer dans la procédure de régularisation de la vente, d’où, effectivement, l’urgence à leur répondre et à ne pas bloquer ces régularisations. La collectivité se devait de faire en sorte que les dossiers soient prêts pour le jour où la vie administrative reprendrait son cours normal.
Passer d’une mission d’analyse et de conseil à une mission d’enregistrement et d’édition. C'est un travail de fourmis. Il faut être hyper concentrée. Aujourd'hui, nous avons beaucoup moins de déclarations car le marché de l'immobilier tourne au ralenti. Mais ça nous a demandé un travail considérable au début du confinement.
Parce qu’une vente ou une acquisition, c’est un projet de vie qui en conditionne d’autres. La Métropole a pris le parti de ne pas se cacher derrière les moratoires de délais liés à la loi d’urgence du 23 mars et de traiter toutes les demandes dans les temps. Le marché de l'immobilier va inévitablement être en souffrance post-confinement, la collectivité se devait de ne pas rajouter des tensions ou des obstacles administratifs supplémentaires.
Je n’ai pas vécu ça comme une fierté, mais plus comme une évidence. Je suis habituée à répondre à l’urgence et conditionnée à la polyvalence de service.