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29/04/2020 Ma Métro
Apporter une aide d'urgence aux personnes qui ont des difficultés pour accéder à un logement ou pour s'y maintenir. C'est la vocation du Fonds de solidarité pour le logement, dont Nathalie Force est responsable. En confinement, elle continue à traiter les dossiers pour ne pas pénaliser davantage les familles.
Je suis responsable du pôle FSL, Fonds de solidarité pour le logement, au sein de la Direction de l'Habitat. Le FSL, c'est un dispositif qui permet d'accorder des aides financières et un accompagnement spécifique pour accéder à un logement ou s'y maintenir. Il s'agit, par exemple, d'aides indirectes à l'achat de mobilier de première nécessité, d'aides en cas de loyers ou de charges locatives impayés. En 2019, ce fonds représentait 2 400 dossiers.
Depuis le début du confinement, on assure le service en travail à distance. Le FSL, c'est toute une chaîne qui débute par le travail des travailleurs sociaux. Ce sont eux qui nous transmettent les dossiers des familles. Mes collègues les instruisent et je fais des propositions qui passent ensuite devant une commission composée de représentants de la Métropole, de quatre bailleurs publics, de la CAF et de l'ADIL, qui intervient à titre technique. Ces commissions continuent de se tenir tous les 15 jours, grâce aux chambres d'audioconférence. Les dossiers d'accès simples sont passés directement sur liste pour aller plus vite et ne pas pénaliser les familles. Les collègues du Pôle FSL ont été réactives, elles ont su adapter leur travail et proposer de nouvelles méthodes pour poursuivre leurs missions. Nous organisons aussi une réunion de service et une réunion de pôle une fois par semaine afin de maintenir le lien et d’être informés sur le suivi de l’activité de la Direction de l'Habitat.
Christelle Guillaume, Karminah Boursier et Virginie Trevisiol, les collègues du pôle FSL.
On se sent sans doute plus reposé. Habituellement, j'ai trois quarts d'heure de bus pour me rendre au bureau. Mais c'est très inhabituel comme conditions de travail ! Moi j'aime tout ce qui est relationnel, donc ça me manque d'aller au travail.
Les travailleurs sociaux ne reçoivent plus de public physiquement, ils font tout par téléphone, donc nous n'avons pas de nouveaux dossiers, mais nous avions 90 dossiers en attente. Donc nous devions faire en sorte que l'activité continue.
Le FSL concerne les publics les plus en difficulté, donc c'est important de les rassurer même si les accès au logement sont interrompus pendant le confinement, excepté pour les personnes qui vivent dans la rue ou en squat : la trêve hivernale a été prolongée jusqu'à fin mai. Les gens sont donc protégés. En traitant les dossiers tout de suite, nous évitons qu'il y ait des retards après. On ne voulait pas bloquer les familles.
Peut-être plus encore aujourd'hui, oui. Mais je parlerais plutôt en termes de priorité. Il fallait absolument assurer ce service public malgré les contraintes du confinement.