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[LIENS PUBLICS] Stéphane Méresse « Quand on regarde le bac jaune plein de cartons, on a l'impression d'être le mois après Noël ! »

20/04/2020 Ma Métro

Il fait partie de ces agents pour qui le confinement n'a pas changé grand chose, ou presque. Stéphane Meresse, chauffeur de benne à ordures à la régie de Cournon-d'Auvergne, assure encore sa tournée quotidienne. A ce petit détail près qu'aujourd'hui, les usagers le remercient.

Quelles sont vos missions à la Métropole en temps normal ?

Je suis chauffeur de benne à ordures ménagères. En temps normal, je collecte, avec deux équipiers, des bacs d'ordures ménagères, fermentescibles et des bacs cartons. Je suis rattaché à la régie de Cournon-d'Auvergne.

Quel est votre quotidien depuis le confinement ?

Avant, on travaillait en équipe de trois. Maintenant, on est plus que deux. On fait du mono-ripage, c'est-à-dire qu'il n'y a plus qu'un chauffeur et un ripeur. Nos tournées de collectes ont aussi été modifiées et allégées par nos agents de maîtrise, Lionel Perron et Sébastien Rossignol. La collectivité nous fournit des masques et des gants et à chaque prise de poste, le chauffeur désinfecte les poignées, le volant, la boîte de vitesse. Les camions sont toujours lavés au dépôt par le chauffeur, puis désinfectés une deuxième fois par l'équipe du garage.

Qu'est-ce qui a évolué dans votre travail ?

C'est sans doute la peur. Sur une tournée normale, on collectait environ 800 bacs. Là, on est passé à un peu près 500. Mais on essaie de faire plus attention. On évite de toucher les couvercles.

Avez-vous des retours d'usagers sur le terrain, justement ?

Les premières semaines, des personnes s'arrêtaient pour nous dire simplement merci. D'habitude, c'est plutôt le contraire. Progressivement, on a eu des petits messages sur les bacs, des confitures, des gâteaux, des boissons, des dessins d'enfants. On ramène tout ça à la régie. On a une reconnaissance qui est beaucoup plus importante aujourd'hui.

Encore plus aujourd'hui, est-ce que vous vous sentez fier d'assurer cette mission de service public ?

On se sent fier, oui. On nous dit qu'il ne faut pas croiser plus de 5 personnes par jour en cette période de confinement, nous, c'est comme si on en croisait 500 ! Mais on a un peu moins la boule au ventre, car on a plus de reconnaissance. On est content de se rendre au travail et on est plus à l'aise avec les usagers.


Stéphane Méresse et son collègue Laurent Dauphin, durant une collecte. 

Les habitudes de tri des usagers ont-elles changé avec le confinement ?

Les habitants donnent plus de déchets parce qu'ils sont plus chez eux. Sur une tournée normale, une équipe de trois récupère environ 6 tonnes de déchets. Là, en équipe de deux avec une tournée réduite, on est déjà à presque 5 tonnes par jour. Forcément, les riverains sont chez eux, donc ils produisent plus de déchets. Ils commandent beaucoup sur Internet aussi. Parfois, quand on regarde le bac jaune plein de cartons, on a l'impression d'être le mois après Noël ! Il y a aussi quelques sacs remplis de textiles, mais ils doivent être triés en déchetterie ou dans un point relais.

Est-ce qu'il y a quelque chose que les habitants peuvent faire pour vous faciliter la tâche au quotidien ?

Qu'ils pensent à bien mettre tous les déchets en sac -notamment les masques et les gants-, dans le bac noir. On retrouve aussi beaucoup de poussière. Les gens vident leur aspirateur, les cendres de la cheminée, balaient leur garage et jettent directement dans le bac. Nous, on leur demande juste de mettre dans un sac. Peu importe s'ils découpent leur belle mère (rires), il faut qu'elle soit en sac !

 

La Direction des Déchets à l'heure du confinement
C'était l'une des priorités de la Métropole pendant le confinement : continuer à assurer le service de collecte. L'organisation de la Direction des déchets a donc été complètement revue et d'importantes mesures sanitaires sont appliquées pour protéger tous les agents encore sur le terrain. Toutes les collectes en porte-à-porte sur le territoire de la régie sont assurées en mono-ripage, c'est-à-dire par un chauffeur et un ripeur (contre deux habituellement). Véolia, qui réalise la collecte sur certaines communes pour le compte de la collectivité, a adopté le même fonctionnement. Un système qui implique des tournées plus courtes, mais aussi plus nombreuses pour que tous les usagers de la Métropole soient collectés, sans exception. Les sept déchetteries du territoire étant fermées au public, certains gardiens et chauffeurs viennent prêter main forte à leurs collègues sur les tournées de collecte. La collectivité, qui possède un important parc de camions bennes, a également recruté des contractuels supplémentaires. Une fois collectés, les déchets de la Métropole suivent la chaîne de tri habituelle. Ils sont valorisés par le Valtom ou l'entreprise Echalier qui assurent toujours leurs missions malgré le confinement.

Les déchets des professionnels (entreprises, artisans, PME…) peuvent être accueillis dans 3 déchetteries qui leur sont spécifiquement dédiées :
• Recycl’Inn Pro VEOLIA, rue Benjamin-Franklin à Gerzat
lundi et mardi de 8h à 15h
• SUEZ, rue Henri-et-Gilberte-Goudier à Riom
lundi, mercredi et vendredi de 7h30 à 12h et de 12h30 à 16h
• PRAXY, ZI Les Listes, rue Yves Lamourdedieu à Issoire
du lundi au vendredi de 7h30 à 12h et de 13h30 à 16h30.