Son bureau - paraît-il - est celui d’un ancien maire de Clermont-Ferrand. L’anecdote l’amuse... Installé au deuxième étage de la Maison du Tourisme, ce professionnel du marketing territorial, photographe à ses heures, jouit d’une vue imprenable sur la place de la Victoire. Rien de tel pour “saisir” l'effervescence de la cité. Et se sentir un peu plus clermontois...

Vincent Garnier a endossé début mars un nouveau costume : celui de “monsieur tourisme” de la métropole. Il dirige une équipe de 23 personnes, issue de la fusion des six anciens offices du tourisme et syndicats d'initiatives locaux. Pour lui, cette “métropolisation” était indispensable pour renforcer l’attractivité du territoire. “Aujourd’hui, il faut se fédérer, structurer nos forces vives. C’est une vraie opportunité de développement” assure-t-il.

Quand on lui demande ce que sera la métropole clermontoise dans 10 ans, il répond tout de go : le pôle touristique du centre de la France. "Il faut devenir une destination touristique à part entière" insiste-t-il du haut de ses 1,88 m. Pour ce professionnel de l'attractivité, Clermont Auvergne Métropole, riche de ses différentes composantes, doit s’inscrire dans la même dynamique que Bordeaux, Montpellier ou Toulouse. " Grâce à la diversité de ses 21 communes, elle en a les moyens et les ambitions. Tous les facteurs sont réunis pour réussir ce pari". Lui-même a été séduit par le dynamisme culturel, l’environnement naturel et la qualité de vie au coeur de l’Auvergne. Alors, pourquoi pas d’autres ?

"Il faut devenir une destination touristique à part entière"

Tourisme d’affaires et de congrès, tourisme urbain et culturel, tourisme de santé et de bien-être, tourisme sportif et de pleine nature… Le schéma de développement dont il va assurer la mise en œuvre avec ses équipes tourne autour de quatre axes majeurs. Pour le mettre en mouvement, Vincent Garnier misera sur l’humain, l’humain et encore l’humain. Pour lui, "c’est la clé". Au sein de son service, la mutation est en marche. Les professionnels du secteur sont également associés aux décisions. "Le tourisme est un secteur économique tourné vers l’autre. Pour le faire vivre, il faut être curieux, savoir regarder, apprendre à partager. C’est ce qui permet d’avancer" confie-t-il.

Son parcours professionnel illustre cette ouverture d’esprit : après un DESS d’administration et de gestion des collectivités locales décroché à Montpellier, il devient secrétaire général de l’association des maires de Lozère. Il s’est ensuite pris de passion pour le tourisme. Et en a fait son métier depuis 25 ans. Après Montélimar, Guéret et Nîmes, il a pris la direction du Comité Régional du Tourisme Centre - Val de Loire, où il est resté 10 ans. Depuis, la région est devenue pionnière en matière de tourisme à vélo. "Ma vie a toujours été le fruit de rencontres. Il faut savoir les susciter. Et être fidèle en amitié".

Vincent Garnier résume son ambition pour la métropole en trois mots : séduire, accueillir et fidéliser. Des verbes que ce passionné d’écrivains-voyageurs, de Jack London à Joseph Kessel, a déjà commencé à conjuguer au présent...