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08/12/2023 Dynamiser, entreprendre...
Parce qu’il n’existe pas qu’une seule manière d’entreprendre, la Métropole porte une attention particulière aux initiatives qui sortent de l’ordinaire. Zoom sur les SCOP (Société coopérative et participative), un modèle économique alternatif qui regroupe près de 400 salariés sur le territoire.
Cela va bientôt faire quinze ans qu’Anthony Antier a rejoint l’entreprise Perugneau. Sensible à l’écologie, l’électricien cherchait à l’époque à se former à un métier en lien avec ses convictions. Expert des énergies renouvelables, Lionel Perugneau, son patron, lui a enseigné tout son savoir-faire en chauffage, plomberie et sanitaires. “Nous sommes peu dans la région à être spécialisé dans le solaire thermique”, précise Anthony Antier.
Alors, lorsque l’heure de la retraite a sonné pour Lionel, l’idée de reprendre l’entreprise en SCOP (Société coopérative et participative) a été une évidence. “On aurait pu faire le choix de refonder une société, mais on ne voulait pas perturber nos clients et perdre notre réputation.” Associé à Hervé Durand, un fournisseur de matériel solaire avec lequel Antony Antier travaillait depuis longtemps, ils se sont notamment rapprochés de la Métropole et de l’Urscop Auvergne-Rhône- Alpes (Union Régionale des SCOP) pour réaliser leur démarche.
Conseils, subventions… Dans le cadre de sa politique de développement économique, la Métropole accompagne les sociétés coopératives dans leur création ou leur développement*. Objectifs : mettre du social dans l’économie et promouvoir de nouveaux modèles au service de la création de richesses sur le territoire. Ainsi, la Métropole propose une aide financière permettant de couvrir une partie des investissements nécessaires à la création des SCOP. De leurs côté, Anthony Antier et Hervé Durand étudient la possibilité de bénéficier d’une place dans un des hôtels d’entreprises de la Métropole pour relocaliser leur siège social situé à Billom.
“Lionel est heureux de voir ces démarches aboutir”, témoigne Anthony Antier, qui ne cache pas quant à lui son bonheur de rester autonome. “Nous allons vers un partage sain et équitable de l’entreprise”, estime Hervé Durand, convaincu d’avoir fait le bon choix. “Notre activité a du sens, les énergies renouvelables sont pertinentes car contrairement au gaz ou à l’électricité, la chaleur solaire est gratuite et inépuisable.”
Et puisque leur parcours professionnel est une histoire de partage, les deux associés aimeraient à leur tour former des apprentis. Afin de conseiller toujours plus de clients sur les solutions de chauffages hybrides les plus adaptées à leur situation et à leur habitat ! •
(*) Ce soutient s’inscrit de manière plus globale dans le dispositif mis en place par la Métropole pour aider les entreprises relevant de l’Économie sociale et solidaire (ESS) et les Industries culturelles créatives (ICC), qui représentent 14 % de l’activité économique du territoire.