Ce budget s’inscrit dans un contexte inédit d’incertitudes pesant sur les finances des collectivités locales résultant d’erreurs et de mesures émanant de l’Etat ponctionnant les recettes de la métropole ; sans préavis ni concertation.

Au total – l’ensemble des ponctions n’étant pas encore officiellement communiquées – ce sont 5 à 6 millions d’euros de pertes pour la Métropole qui viennent gréver l’épargne et la capacité d’autofinancement, augmentant mécaniquement le recours à l’emprunt.

Malgré ce contexte, l’effort d'investissement sera sans précédent, engendrant de fait un effet positif sur l’activité économique du territoire et sur l’emploi, avec plus de 340 millions d'euros consacrés à l'aménagement du territoire, aux infrastructures et à la transition écologique, tous budgets confondus.

FOCUS SUR LES PRINCIPAUX INVESTISSEMENTS

• 146,44 M€ pour la mobilité et l’espace public, avec le projet InspiRe et le développement du schéma cyclable métropolitain, auxquels s’ajoutent 10 M€ sur les parkings-relais et des aménagements des voiries et de leurs espaces verts sur toutes les communes.
• 50 M€ sur le cycle de l’eau, dont 2,1 M€ sur la gestion des milieux aquatique et la prévention des inondations, 14 M€ sur l’eau potable, 32 M€ sur l’assainissement des eaux usées. Ces montants importants sont justifiés par la nécessité de moderniser les infrastructures, d'assurer la qualité des services publics, et de répondre aux défis environnementaux. Les projets incluent des travaux sur les réseaux, des initiatives de bio-méthanisation, et des études pour des améliorations futures, soulignant l'importance stratégique de ces ressources pour le développement durable du territoire.
• 30,92 M€ pour l’extension du stade Gabriel Montpied, renforçant l’attractivité sportive du territoire.
• 26 M€ pour la Bibliothèque métropolitaine de l’Hôtel-Dieu, un projet phare pour la culture et l’accès au savoir.
• 19,8 M€ pour l’urbanisme et le logement, dont 5,33 M€ pour le renouvellement urbain des quartiers Saint-Jacques et Les Vergnes.
• 10 M€ sur la gestion des déchets, avec le déploiement du plan qualité (conteneurs enterrés, bio déchets, etc) et l’amélioration des déchetteries.
• 9,67 M€ pour le centre de conservation des musées, garantissant la préservation du patrimoine.
• 5,15 M€ pour le développement économique, dont la mutation du site Cataroux, la requalification des zones d’activité dans une approche plus environnementale. 1,1 M€ seront consacrés au développement industriel et technologique, avec un soutien accru à l’innovation et aux entreprises locales.
• 3,9 M€ sur les énergies, avec les réseaux de chaleur, la poursuite du développement des infrastructures de recharge, le développement des énergies renouvelables.
• 3,66 M€ pour la rénovation du patrimoine bâti, incluant la modernisation de plusieurs équipements publics et des travaux de réduction des consommations énergétiques.
• 2,7 M€ pour la restructuration du crématorium et le réaménagement des salles de cérémonie.

Focus budget principal

Une maîtrise des dépenses de fonctionnement

Les dépenses réelles de fonctionnement sont contenues à 210,3 M€, avec une évolution limitée grâce à une gestion rigoureuse. Parmi les principaux postes :

• 91 M€ de charges de personnel, en hausse de 2,9 % du fait principalement de mesures décidées par l’État.
• 40,6 M€ de charges générales, reflétant surtout des hausses liées au renchérissement des services extérieurs (assurances, maintenance, etc…), à noter cependant la maîtrise de nos dépenses énergétiques et d’eau.
• 19,8 M€ de contribution au Syndicat Mixte des Transports en Commun (SMTC).
• 10,3 M€ d'intérêts d'emprunts.
• 7,2 M€ de soutien au tissu associatif local.

Un financement équilibré

Avec 249,3 M€ de recettes de fonctionnement, incluant une reprise de résultats de 6,4 M€, l'autofinancement atteindra 39 M€, permettant un virement à la section d'investissement de 23,2 M€. L'équilibre financier repose également sur un emprunt prévisionnel de 181,4 M€, nécessaire pour soutenir la dynamique d'investissement de près de 280M€ sur ce budget.

Une fiscalité stabilisée mais impactée par la réforme de la TVA

Les recettes fiscales, estimées à 182,6 M€, progressent de 1,76 M€. Toutefois, le gel de la TVA compensatoire décidé par l'État entraîne un manque à gagner de 3 M€, pénalisant la capacité d'investissement de la Métropole. Pour rappel, cette recette de TVA provient d’une compensation de la suppression de la taxe d’habitation et de la CVAE qui devait être dynamique…

Ce budget 2025 traduit la volonté de Clermont Auvergne Métropole d'accompagner le développement du territoire tout en maintenant une gestion saine et rigoureuse. Les efforts d'investissement permettront d'améliorer le cadre de vie des habitants, d'accompagner la transition écologique et d'affirmer la place de la Métropole comme un pôle d'attractivité majeur.

"Ce budget 2025 est un acte fort pour notre Métropole. Il reflète notre volonté d’investir massivement dans des projets structurants tout en maîtrisant nos dépenses courantes. Avec près de 278,5 M€ d’investissements, nous poursuivons la transformation du territoire, en améliorant la mobilité, en rénovant nos quartiers et en développant nos infrastructures culturelles et sportives. Malgré un contexte budgétaire contraint et incertain, nous maintenons un cap ambitieux, soutenant l’activité économique et la transition écologique. Ce budget est celui d’une Métropole qui se projette dans l’avenir, qui accompagne ses habitants et qui construit un cadre de vie toujours plus agréable et durable » souligne Olivier Bianchi président de Clermont Auvergne Métropole.