« La taille de la Métropole n’est pas un élément déterminant » disait le géographe Albert Odouard lorsque nous l’interrogions, l’an dernier, sur la construction de Clermont Auvergne Métropole. « L’objectif est de faire une Métropole à taille humaine, où il fait bon vivre, où on est dans la nature en un quart d’heure ». L’universitaire clermontois, ex-doyen et président de l’Université Blaise-Pascal, avait complètement saisi la démarche des élus qui ont travaillé à l’obtention de statut de Métropole.

Depuis le 1er janvier 2018, c’est officiel, notre territoire compte parmi les 22 Métropoles françaises. Et même si « cela ne va pas forcément se répercuter immédiatement sur le quotidien des habitants », selon Laura Victor, Clermontoise d’adoption, ce nouveau grade « n’apporte que du positif ! »

La jeune femme y voit notamment des bienfaits pour « la culture, l’urbanisme, le sport ou le commerce », des domaines dont Clermont Auvergne Métropole a la compétence. Elle se réjouit également du poids que pèse désormais la collectivité : « on se voit à une autre échelle au niveau national ».

"Un territoire attractif"

Ce nouveau rang sur la scène nationale valorise en effet les atouts du territoire. « Un territoire attractif », pour Mathias Bernard, président de l’Université Clermont Auvergne. « C’est quelque chose qu’on ne sait pas suffisamment mais la Métropole attire plus d’étudiants qu’elle n’en envoie dans d’autres académies. La qualité et le faible coût de la vie, le dynamise et le cadre général jouent un grand rôle ».

Dans le domaine de l’agriculture aussi, le passage en Métropole, augure de belles choses. « C’est un vrai plus » selon Sébastien Gardette, président de la Chambre d’agriculture du Puy-de-Dôme. « Ce statut permet de valoriser l’ensemble des productions et de favoriser l’approvisionnement local. C’est une échelle supplémentaire pour faire découvrir notre agriculture ».

"Notre Métropole a beaucoup d'atouts encore méconnus..."

Donner à voir tous les talents du territoire. Révéler nos potentiels. C’est aussi cela le nouveau statut. D’où l’implication de beaucoup d’entreprises comme Limagrain dans la réussite de la Métropole. « Elle est la locomotive. Si elle est forte, c’est toute notre région qui en bénéficiera, tant en terme d’attractivité que de qualité de vie », assure Sébastien Vidal, administrateur et membre du bureau de la coopérative agricole.

Un avis que partage Anne Chauder à la tête du groupe familial Dômes Pharma : « tous ces talents sont une force pour faire valoir notre territoire ». Un territoire qui n’a pas fini de faire parler de lui : « notre Métropole a beaucoup d’atouts encore méconnus… »