Actualités et agendas
09/08/2020 Aide à la recherche de formation
L’an passé, la Métropole, le SMTC, Vélogik et Job’chantiers lançaient le tout premier chantier d’insertion vélo pour répondre au succès croissant du service C.vélo et permettre à des chômeurs longue durée de renouer avec l’emploi. Aujourd’hui, le bilan est extrêmement positif.
Depuis plusieurs mois, le territoire est de jaune vêtu. Dans quelques jours, il accueillera en effet le Tour de France 2020. Terre de vélo et d’innovation, la Métropole est aussi particulièrement engagée en faveur de l’insertion. C’est pour cette raison qu’est né, l’an passé, un chantier d’insertion complètement novateur autour du service C.vélo. Créé par la Métropole, le SMTC et Job’chantiers, l’un des bras armés de Job’agglo, ce dispositif a pour but de répondre au boom des vélos en libre service, tout « en permettant à des personnes qui n’ont plus de repères professionnels d’acquérir un rythme de travail, de renouer avec une activité, et de lever leurs freins socioprofessionnels », explique Raphaël Mallecourt, directeur adjoint de Job’agglo.
À raison de 26 heures par semaine, huit salariés en insertion, s’occupent ainsi du gonflage des 650 vélos, du réassort et de l’entretien des 52 stations C.vélo, en renfort de la société Vélogik, titulaire du marché d’exploitation C.vélo. Une activité inédite dans le champ de l’insertion qui permet à ces chômeurs longue durée de reprendre confiance, de retrouver goût au travail et de plancher sur un parcours professionnel avec l’objectif de décrocher, dans la foulée, une formation ou un emploi stable. Aujourd’hui, le bilan est particulièrement positif. « Les salariés qui passent par ce chantier évoluent beaucoup, pour nous c’est une réussite », témoigne Raphaël Mallecourt.
Bruno Rambour, 53 ans, est justement en passe de décrocher un CDI dans une entreprise de nettoyage. Après plusieurs années sans emploi, il a intégré le chantier d’insertion vélo. Une expérience qui lui a ouvert de nombreuses portes. « Déjà le chantier m’a permis de retravailler et cela m’a fait du bien physiquement, moralement et financièrement. En plus, grâce au chantier, j’ai pu récupérer mon permis de conduire, ce qui n’a pas été une mince affaire. J’ai pu passer plusieurs formations : le CACES nacelle, la formation travail en hauteur et l’habilitation électrique. J’ai fait beaucoup de choses. J’en ai bien profité à fond. J’ai aimé la vie en communauté car il y a une bonne ambiance sur le chantier. On est bien encadré. Je serais bien resté plus longtemps. »
Même enthousiasme du côté de Derick Assah Tane, 38 ans, entre en formation ce mois-ci. « Le chantier m’a apporté la santé que j’avais perdue. Il m’a sorti d’un trou dans lequel j’étais. C’est la chose la plus importante pour moi. Le chantier ce ne sont que des bonnes choses. J’ai passé mon permis de conduire. J’ai fait beaucoup de formations comme l’informatique et des enquêtes métiers. Depuis que j’ai 20 ans, je me suis toujours occupé des autres. Grâce au chantier, j’ai appris à m’occuper de moi. Le chantier c’est aussi une formation de vie. Grâce à l’accompagnement, j’ai fait des démarches de logement, de mutuelle, de CAF, des choses que je n’aurais pas su faire seul et que j’ai apprises. Je sortirai du chantier la tête haute, très fier de moi. »