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07/12/2024 Bouger, se divertir
Depuis janvier 2022, des travaux conséquents ont eu lieu au musée Bargoin pour permettre d’offrir un nouvel écrin à l’exceptionnelle collection d’ex-voto - qui constitue la plus grande collection d’ex-voto gallo-romains en bois d’Europe révélée à ce jour – provenant du sanctuaire gallo-romain de la Source des Roches à Chamalières.
Aujourd’hui, grâce à l’important financement de l’État et à son soutien scientifique et technique, le musée Bargoin peut offrir à cette collection fragile, propriété de l’État, à la fois des réserves performantes et une nouvelle salle d’exposition. L’approche sensible qui préside à la nouvelle scénographie et la diversité des outils de médiation mis en place aident tous les publics à découvrir les croyances religieuses et les pratiques thérapeutiques de nos ancêtres qui ne sont finalement pas si différentes des nôtres.
Le sanctuaire gallo-romain de la Source des Roches a été découvert en 1968 lors de la construction d’immeubles d’habitation à Chamalières en périphérie de Clermont-Ferrand. Les fouilles archéologiques menées jusqu’en 1971 ont livré la plus importante collection de sculptures antiques en bois jamais découverte en Europe. Ce sanctuaire thérapeutique consistait en un simple bassin naturel dans lequel s’écoulait la source et où, dans l’Antiquité, les malades ou leurs proches se rendaient pour solliciter les dieux de la source afin d’obtenir une guérison. En offrande, ils déposaient des ex-voto en bois. Parvenus jusqu’à nous grâce au milieu humide de la source, ils sont aujourd’hui les témoins de la piété des hommes et des femmes d’alors.
Dérivé de la formule latine vovere votum (faire un vœu), le terme « ex-voto » signifie littéralement « d’après le vœu ». Quel que soit le lieu où l’époque considérée, sa fonction reste la même : il s’agit d’invoquer les forces divines, de leur demander leur aide ou de les remercier pour leur intervention. Cette pratique courante dans l’Antiquité se retrouve fréquemment dans les sanctuaires thérapeutiques. Les ex-voto prennent alors la forme de la partie du corps malade ou d’une représentation du demandeur.
Plus de 10 000 fragments de bois, correspondant à environ 3 500 ex-voto entiers, ont été découverts sur le site de la Source des Roches. Ils représentent en grande majorité des jambes, mais on y trouve également des bras, des personnages en pied, en tête ou en buste, des seins, des parties inférieures de corps, des organes et aussi quelques représentations animales (chevaux, pattes de chevaux et de bovidés…). Cette collection hors du commun, que l’État a confié au musée Bargoin dès 1980, est un défi en termes de conservation du fait de la nature de ces objets archéologiques, mais elle représente aussi un témoignage rarissime et précieux des pratiques cultuelles antiques et de la sculpture sur bois de cette époque.
Coût de l’opération : 1 508 388,19 € HT / 1 795 694 € TTC- État (financement à 80 %) : 1 187 224,8 € (DRAC : 897 224,80 € ; DSIL : 290 000 €)- Clermont Auvergne Métropole : 321 158,39 €