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10/14/2019 Aide à la recherche de formation
Apprendre un métier du BTP dans des conditions réelles, c’est la vocation du chantier école bâtiment porté par l’AFPA, l’Ophis et la Métropole. Un dispositif qui permet à des personnes isolées de l’emploi, et notamment des jeunes, de rebondir sur une formation qualifiante ou un emploi.
Les deux appartements pour senior sont déjà bien avancés. Ce matin-là, dans la future résidence de l’Ophis, rue Henri-Dunant, à Romagnat, Bruno, 23 ans, isole un plafond tandis que ses collègues montent des cloisons. Le T2 et le T3 de la future résidence Simone Veil prennent doucement forme. Ils seront inaugurés début décembre.
Ces plaquistes-peintres qui s’affairent sous l’œil de Philippe Queyrel ne sont pas des artisans comme les autres. Stagiaires d’un chantier école bâtiment porté par l’AFPA, l’Ophis, et Clermont Auvergne Métropole (*), ils apprennent les bases du métier sur le terrain, pour rebondir, dans la foulée, sur une formation qualifiante ou un emploi. C’est en tout cas l’objectif de ce dispositif destiné à des personnes éloignées de l’emploi avec peu, ou pas, de compétences dans le bâtiment.
"Une immersion totale"
Bruno, justement, n’avait pas été au terme de ses deux apprentissages. Sans emploi et sans diplôme, le jeune homme suivi par la Mission locale sort tout juste d’une période creuse. « J’ai fait des petits boulots et je suis resté un peu à la maison », explique celui qui souhaite désormais devenir plâtrier-peintre.
Sur le chantier école de l’AFPA, il est venu confirmer cette envie. « Monter en compétences » pour pourvoir « suivre une formation en alternance » et passer son diplôme. Pose de plâtre, isolation, plafonds, cloisons… Bruno, qui avait déjà quelques connaissances dans le bâtiment, a découvert « d’autres facette du métier », mais surtout « les conditions d’un vrai chantier. »
C’est sans doute cela, la force du chantier école : « une immersion totale » pour mieux appréhender le monde du BTP. « Les 12 stagiaires participent aux réunions de chantier » au même titre que toutes les entreprises qui œuvrent à la construction de cette nouvelle résidence, précise Philippe Queyrel, le formateur et ancien professionnel du bâtiment. « Bien sûr, ils apprennent les bases du métier de plaquiste-peintre avec une option faïence, mais se familiarisent aussi avec le travail sur un chantier réel. »
Pendant ces trois mois de formation, les stagiaires font l’objet de bilans réguliers, en lien avec le Plan local pour l’insertion et l’emploi de la Métropole. Ils réalisent aussi un stage de deux semaines en entreprise. « On leur laisse le temps de démarcher, de téléphoner aux entreprises et d’aller se présenter. Ça leur apprend aussi l’autonomie. Et bien souvent, ils se font embaucher, derrière, dans l’entreprise qui les a accueillis », explique le formateur.
Au-delà de ses compétences techniques, Philippe Queyrel accompagne aussi les stagiaires sur d'autres champs. « J’essaie de les tirer vers le haut. De les remettre dans le bain. De leur montrer qu’ils ne sont pas seuls et de leur redonner confiance, en fait. »
(*) Cette action chapeautée par son Plan local pour l’insertion et l’emploi (PLIE) et aussi soutenue par l’État dans le cadre de la Politique de la Ville (CGET), ce qui permet au chantier de mettre d’accent sur un public issu des quartiers prioritaires.