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[1/8] Ma Métropole c’est… « Un terrain à partager »

05/07/2019 Préserver, recycler...

Cuisinier engagé, Antoine Amice recherchait un jardin à partager près de chez lui, à Clermont-Ferrand. Il a trouvé une véritable ferme urbaine, rue du Pavin, sur les hauteurs de la ville. Une aventure expérimentale et pédagogique, dans laquelle Clermont Auvergne Métropole est investie pour encourager une agriculture plus responsable.

« Pour moi, ici, c’est l’avenir ». Ici, c’est la ferme urbaine de la Métropole. Un espace hors du temps où les végétaux et les animaux interagissent, s’entraident, pour mieux grandir. Une ferme collaborative avec vue sur la ville. Un endroit qu’espérait Antoine Amice, néo-Clermontois de 33 ans.

Devenu cuisinier presque par hasard, cet ancien étudiant en psychologie, s’est forgé au fil de ses expériences professionnelles de solides convictions en matière d’alimentation et d’agriculture durable. « C’est venu tout doucement. J’ai commencé à faire de la permaculture sur mon balcon, puis j’ai cherché sur Internet un jardin à partager. » En quelques clics, c’est finalement une véritable ferme urbaine qu’il a découverte. « Je ne pensais pas trouver un lieu comme ça à Clermont. Je suis venu un après-midi. Le lendemain, à 8 heures, j’étais de retour. Le midi, on mangeait déjà chez le copain d’un bénévole... »

« Je ne m’étais jamais occupé de poules ou d’ânes avant »

Comme Antoine, ils sont plusieurs habitants à venir quotidiennement pour entretenir ces 2 000 m² découpés en trois terrasses. Des terres -1,2 hectares au total- mises à disposition par la Métropole il y a deux ans, alors qu’elles n’étaient qu’une friche. Sur cette butte calcaire, pourtant peu propice à l’agriculture, les bénévoles ont réussi le petit miracle de faire naître et croître tout un écosystème en optimisant l’espace et les associations entre les espèces. Une agriculture du bon sens, en ville, qui ressemble peu ou prou à « nos bonnes vieilles pratiques. » C’est en tout cas ce que prône Antoine Amice : le retour aux circuits courts pour répondre aux « énormes besoins alimentaires engendrés par la concentration des populations dans les villes ».

Auprès de Laurent Rohr, celui qui a imaginé ce lieu unique sur le territoire, Antoine Amice a appris en tout juste quatre mois ce qu’on ne lui avait jamais enseigné à l’école. La biodiversité. La matière de la matière. « On ne nous montre pas tout ça quand on est petit. Je ne m’étais jamais occupé de poules ou d’ânes avant. Je n’avais jamais planté un pied de tomate. Ici, j’en ai planté 200 ! »

À la ferme urbaine, Antoine Amice a également appris la patience et la contemplation. Ces valeurs qui ne sont pas compatibles avec le rendement d’une agriculture intensive. « Pour qu’une terre exploitée en permaculture soit vraiment efficace, il faut attendre environ 5 ans », relève d’ailleurs le Clermontois. 5 ans, le temps de continuer à regarder les abeilles butiner. Le temps d’emmagasiner les savoirs. De rencontrer des habitants-jardiniers. De se nourrir des expériences des uns et des autres.

Car c’est aussi cela la ferme urbaine. « Un lieu de rencontre et de débat. » Un lieu mouvant, expérimental, pédagogique, qui vit de partenariats, tissés avec des écoles ou des structures sociales du territoire, et de projets, comme la fameuse guinguette où se retrouveront bientôt les bénévoles et habitants du quartier pour déguster les produits de la ferme. Un endroit où l’on sait vivre avec les saisons. Où Antoine Amice vit en harmonie avec ses convictions.

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  • Préserve la qualité de l’air et les espaces naturels
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La semaine prochaine... Retrouvez un nouveau volet de notre série d'été "Ma Métropole, c'est...", jeudi 18 juillet.