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08/08/2019 Ma Métro
Dans quelques années, la Muraille de Chine aura disparu du paysage clermontois. Michel Rossignol y vivait depuis 30 ans. Il fait partie des tout premiers habitants à avoir été relogés par le bailleur Logidome et la Métropole, qui met en œuvre le renouvellement urbain de Saint-Jacques. À 70 ans, le retraité a regagné son nid. Royat. La ville de son enfance.
Trente années passées à la Muraille. Un déménagement sur les hauteurs Royat. Un nouveau départ à 70 ans. Michel Rossignol « ne regrette rien ». Si ce n’est que sa femme ne soit plus à ses cotés. Plus là pour voir ce nouvel appartement en rez-de-jardin avec sa petite terrasse ombragée, ses jardinières de fleurs et son plant de tomates. « Elle aurait été bien là… », souffle le retraité en regardant autour du lui. Les souvenirs d’une vie recouvrent les murs de ce logement dans lequel il a emménagé au mois de mars. Avant d’arriver ici, Michel Rossignol n’avait connu que la Muraille de Chine. Ce grand ensemble qui marque l’entrée d’un quartier en plein renouvellement urbain aujourd’hui. « Nous étions dans un grand appartement. Pratique avec les trois enfants... »
Il y a plusieurs mois, c’est un courrier de Logidome qui a sonné l’heure du départ. Le bailleur apprend aux époux Rossignol que cette immense barre dans laquelle ils ne sentent plus à leur aise est en passe d’être démolie. « On voulait déjà partir avec ma femme », explique Michel Rossignol qui avait d’ailleurs trouvé un appartement rue Rabanesse, à Clermont-Ferrand. Entre temps, la Métropole et le bailleur chargé du relogement des habitants de la Muraille organisent plusieurs réunions d’informations et lui présentent un appartement tout neuf dans une résidence sécurisée qui vient juste de sortir de terre, rue de la Pépinière, à Royat. Royat, ville de sa jeunesse. Le coup de cœur assuré.
« Je connais la ville comme ma poche. J’y ai grandi et nous y avons vécu quelques mois avec ma femme, avant de déménager pour un logement plus grand à Saint-Jacques. » Nul besoin de réfléchir trop longtemps, donc. Michel Rossignol opte forcément pour les hauteurs de Clermont.
Depuis son emménagement, en mars, le retraité a retrouvé la quiétude d’un quartier résidentiel aux portes de la campagne. « Écoutez, c’est calme, on n’a plus le bruit des voitures. Ce sont les petits oiseaux qui me réveillent le matin maintenant. » À Royat, Michel Rossignol a aussi retrouvé le bonheur de partager du temps avec ses voisins. « J’ai une voisine qui me prépare du couscous parfois. Une autre qui m’invite à manger… » Et puis il y a le club de foot, dans lequel le retraité est particulièrement investi, et les parties de boules après 17 heures, un peu plus bas, sur le terrain près de l’école.
Mais ce qui compte vraiment depuis le déménagement, c’est la proximité de sa famille. « Je suis entouré ici, j’ai mon frère qui habite juste à côté. On se voit souvent. On sort. On va aux champignons ensemble dans les bois, derrière. » En ce moment, c’est le barbecue avec les copains qui occupe pas mal les deux frangins. « On aimerait dresser une grande table et inviter du monde sur la terrasse », explique Michel Rossignol qui prend plaisir à recevoir, bien qu’il se reconnaisse quelques lacunes en cuisine.
Cet après-midi-là, sur la terrasse, le petit salon de jardin est de circonstance. Sa pipe à portée de main, le retraité noircit quelques mots mêlés, à l’ombre d’un parasol bleu blanc rouge. Coupe du monde oblige ! Le passionné de rugby et de football –enfin, de foot féminin, « parce que les gars font trop de chichis »– semble heureux d’avoir retrouvé ses racines. Il relève la tête et plisse ses yeux rieurs : « Heureux comme un poisson dans la ferraille ! »
Le renouvellement urbain sur la Métropole clermontoise, c’est… 3 quartiers concernés : Saint-Jacques, Les Vergnes et La Gauthière 2 ans d’études et de co-construction avec les habitants (2017-2018) avant la signature, cet été, du nouveau contrat avec l’Agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU) 389 M€ qui vont être injecté sur ces trois quartiers en mutation d’ici 2030 Soit : 267 M€ de la part bailleurs ; 122 M€ de la part de l’ANRU ; 80,2 M€ de la part de la Métropole et 41,8 M€ de la part de la Ville de Clermont
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La semaine prochaine... Retrouvez un nouveau volet de notre série d'été "Ma Métropole, c'est...", jeudi 15 août.