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09/12/2024 Accompagner, aider...
Dans l’attirail de la Métropole pour faciliter l’accès à l’emploi, il y a un outil puissant : les clauses sociales. Elles permettent d’inclure dans la plupart de ses marchés l’obligation de faire appel à l’insertion. 5 % des salariés qui travaillent sur les chantiers de la Métropole sont ainsi concernés.
Décréter des clauses sociales, cela dit, ce n’est pas tout. Pour aider les entreprises à y répondre, la Métropole dispose d’une cellule dédiée et d’opérateurs de chocs : les facilitateurs de clauses sociales. Yassin Boumallassa en fait partie. “Nous aidons directement les entreprises : en expliquant les conditions, en les mettant en relation avec des structures d’insertion, voire en recrutant pour eux.”
Comme par exemple, dans le cadre du chantier de renouvellement urbain de La Gauthière. “Nous avons recruté en clause sociale deux chargées de relations avec les locataires, dont une grâce aux facilitateurs, raconte Clément Collonges, ingénieur travaux chez Bouygues. Le chantier concernait 300 logements, rue du Pradou et rue des Jardiniers, donc autant d’états des lieux à réaliser, d’interventions à planifier et de foyers à accompagner pendant les travaux. La personne recommandée par la Métropole connaissait très bien le quartier pour y vivre elle-même, un atout de taille.”
Pallier le manque de main d’oeuvre Utiles aux personnes en insertion, les clauses sociales le sont aussi pour les entreprises, en répondant aux problèmes de recrutement des secteurs en tension. “Nous faisons régulièrement le point sur les chantiers à venir avec les facilitateurs des clauses sociales”, explique Sophie Hugou-Bernini, directrice du GEIQ BTP 63, groupement d’employeurs pour l’insertion et la qualification qui place chez ses adhérents des personnes en contrat d’apprentissage ou de professionnalisation. “Ensuite, nous organisons des événements pour trouver des candidats et faire découvrir des métiers en tension comme solier-moquettiste, étancheur, façadier…” Des POEC (préparation opérationnelle à l’embauche collective) montées entre les fédérations professionnelles et France Travail permettent même de former sur des métiers concernés par les clauses sociales. “Avec la POEC ‘maçons en voirie et réseaux’ liée au chantier InspiRe, nous avons pu positionner 30 personnes. La plupart sont aujourd’hui en CDI chez nos adhérents qui les avaient engagées en insertion.” •
En 2023, les clauses sociales portées par les acteurs publics et privés du territoire ont permisd’employer 1 049 personnes dans 219 entreprises. Un tiers des heures d’insertion venait desmarchés de la Métropole.