Actualités et agendas
19/02/2024 Réseaux de chaleur
Depuis novembre 2022, des travaux de création d’un nouveau réseau de chaleur urbain sont entrepris au sud de Clermont-Ferrand, à Beaumont et à Aubière, par délégation de service public confiée à Clauvaé (SEMOP Clermont Auvergne Métropole et Idex Energies). Un an plus tard, environ 20 km de canalisations, mais aussi l’échangeur permettant la récupération de chaleur produite par l’Unité de Valorisation Énergétique (le pôle de valorisation des déchets Vernéa - incinérateur), ainsi que les premières sous-stations de ce réseau de chaleur sont en service, dont la sous-station située dans l’enceinte des logements gérés par Assemblia dans le quartier Fontaine-du-Bac à Clermont-Ferrand.
Cette sous-station est installée en lieu et place de la chaufferie qui était déjà existante dans l’enceinte des logements de la Fontaine-du-Bac gérés par Assemblia, qu’elle alimentait en chaleur via des chaudières à gaz. Cette nouvelle station de chauffe est alimentée par les énergies de récupération du pôle de valorisation des déchets Vernéa (incinérateur). Concrètement, la chaleur produite par l’incinération des déchets ménagers est acheminée dans les canalisations souterraines du réseau de chaleur Clauvaé sous forme d’eau chaude, jusqu’à à la sous-station Fontaine-du-Bac. Dans cette sous-station, les échangeurs de chaleur transfèrent l’eau chaude des canalisations souterraines vers le réseau interne de chauffage et d’eau chaude sanitaire des logements Assemblia qui sont raccordés. La sous-station de chauffe de la Fontaine-du-Bac a également conservé une capacité de production de chaleur 100 % gaz, qui peut être utilisée en secours si un problème de chauffe intervient en amont. La capacité totale de chauffe de cette sous-station permet de fournir chauffage et eau chaude sanitaire pour près de 1000 logements, ainsi que le centre commercial et bientôt le Centre Social de la Fontaine- du-Bac (Maison de quartier).
La création du réseau de chaleur urbain Clauvaé au sud de la Métropole est à l’heure actuelle l’un des plus gros de ce type au niveau régional, permettant à notre territoire de contribuer sensiblement aux objectifs nationaux et d’être parmi les territoires les plus actifs sur ce sujet. Il s’inscrit dans le cadre d’un schéma directeur de développement des énergies renouvelables de la Métropole, qui implique plusieurs délégations de service public à des acteurs du territoire* pour la création de réseaux de chaleur urbain.
D’ici fin 2024, le réseau de chaleur Clauvaé totalisera 33 km de réseau pour alimenter en chauffage et en eau chaude sanitaire plus de 10 000 équivalents logements grâce à l’énergie issue du pôle de valorisation des déchets Vernéa. Il fournira des bâtiment publics tels que le CHU Gabriel-Montpied, le campus universitaire des Cézeaux, la ZAC du Masage à Beaumont, certaines écoles, crèches et copropriétés des quartiers Fontaine-du-Bac, Oradou, Lafayette, Léon-Blum et Saint-Jacques. Ce réseau de chaleur permettra à termes d’éviter l’émission de plus de 14 000 tonnes de CO2 par an.
À ce jour, environ 4 500 équivalents-logements sont déjà en service sur le réseau de chaleur urbain Clauvaé (source Idex Energies). Ce chiffre est en augmentation régulière au fur et à mesure des mises en service de sous-stations.
Le taux d'énergies renouvelables (EnR) contractuel du réseau de chaleur urbain Clauvaé sur une année est de 68 %, mais depuis sa mise en service ce taux effectif est la plupart du temps de 100 %, compte tenu des conditions climatiques douces, de la mise en service progressive des points de livraison en chaleur de Clauvaé et de la puissance proposée par l’Unité de Valorisation Energétique du pôle Vernéa. Lorsque l’Unité de Valorisation Energétique du pôle Vernéa ne peut pas couvrir à 100 % les besoins en chauffage et eau chaude sanitaire de l’ensemble du réseau de chaleur urbain Clauvaé, une chaufferie au gaz implantée dans l’enceinte du campus des Cézeaux et en service depuis fin 2023 intervient en complément ou en secours.
Le réseau de chaleur est un outil incontournable de la transition énergétique. Il permet de mutualiser les moyens de production et de réduire les niveaux d'émissions de polluants par rapport à des solutions individuelles.
Il constitue également un des vecteurs privilégiés pour développer les énergies locales, renouvelables ou de récupération, puisqu’il présente l’intérêt d’être majoritairement alimenté par des énergies renouvelables comme le bois, la géothermie ou par des énergies de récupération (déchets incinérés au pôle Vernéa). Ces énergies locales et renouvelables garantissent une stabilité des coûts à long terme, dans un contexte de forte évolutivité du prix des énergies fossiles, notamment à travers les taxes.
Qu’est-ce qu’un réseau de chaleur urbain ?Un réseau de chaleur urbain est une installation de production et de distribution d'énergie permettant de fournir la chaleur nécessaire au chauffage et à l'eau chaude sanitaire à l’échelle d’un ou plusieurs quartiers. Il consiste à centraliser la production de chaleur dans une chaufferie utilisant des énergies renouvelables, et distribuer cette chaleur aux bâtiments du secteur (logements, bâtiments tertiaires, bâtiments industriels…) via des réseaux souterrains. Ce sont des outils très puissants et très efficaces pour décarboner les villes, 50 % de nos consommations énergétiques concernant des besoins en chaleur.
Clermont Auvergne Métropole a, depuis le 1er janvier 2017, la compétence réseaux de chaleur et de froid urbains. Elle crée, aménage, entretient et gère ces réseaux sur son territoire.* Actuellement, il existe 4 réseaux de chaleur urbains sur le territoire métropolitain. La gestion de chacun de ces réseaux a été confiée à 4 délégataires énergéticiens sous forme de concession (ECLA, CLERVIA, Clauvaé, Société Thermique de Royat). La commercialisation du service est à la charge de chaque concessionnaire.