Douze personnes ont été accueillies au muséum Lecoq par Charles Lemarchand, le directeur adjoint, ainsi que les chercheurs fictifs du Blöffiq European Research Group (BERG), ce samedi 15 février, dans le cadre du projet « Sous nos pieds ». D’autres activités se déroulaient aussi au musée Bargoin. Le feuilleton théâtral, lié au renouvellement urbain du quartier Saint-Jacques, présentait ce week-end son troisième épisode.

Les participants ont dû réfléchir et tenter d’identifier la créature à trois têtes dont le squelette a été retrouvé au cœur du quartier en décembre dernier. « Pour cela, explique Charles Lemarchand, il a fallu observer les os et imaginer comment vivait l’animal, à quoi il ressemblait... »

Fausse histoire, vraie démarche scientifique

Après des recherches rondement menées par les riverains sous l’œil attentif des organisateurs, la reconstitution a porté ses fruits. La bête aurait été capable de voler, et possédait un bec pointu ainsi qu’une longue queue. « C’est une chimère, un croisement entre oiseau et mammifère », ajoute le directeur adjoint.

Le muséum, contacté pour le projet en tant « qu’experts scientifiques », a rendu plausible l’étude du squelette. « Les questions sont les mêmes que pour observer une véritable espèce : où vivait l’animal ? Que mangeait-il ? ».

Les habitants ont également été confrontés à une carte ancienne trouvée sur le « chantier de fouilles » de la place Henri-Pourrat, les amenant à réfléchir aux changements subis jadis dans leur quartier. Cela semble avoir eu l’effet escompté : grâce au projet « Sous nos pieds », initiative de la Métropole en collaboration avec le pôle de recherche artistique Boom’Structure et les artistes Lyonnais du Blöffique Théâtre, les habitants de Saint-Jacques comprennent mieux le projet du renouvellement urbain. Charles Lemarchand en témoigne : « Il y avait beaucoup d’échange entre les habitants, ça leur a permis de voir les choses sous un autre angle. Le quartier a changé par le passé alors pourquoi pas dans l’avenir ! ».