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3000 arbres plantés dans le cadre du projet InspiRe !

12/03/2025 Grands Projets

Ce samedi 15 mars 2025, au square du Rassat rue de l'Oradou, le premier arbre "Inspire" a été planté. Ce geste est symbolique : il marque le début d’une transformation profonde du paysage urbain clermontois. Ce nouvel espace vert témoigne de notre volonté de réintroduire la nature au sein même de la ville et de transformer durablement notre rapport à l’espace public. Au fil des mois, près de 3 000 arbres prendront racine dans la métropole, renforçant ainsi la biodiversité tout en offrant aux habitants une ville plus verte et agréable à vivre.

Un projet de végétalisation ambitieux

Planter plus et mieux

La végétalisation du projet InspiRe ne se limite pas à compenser les abattages nécessaires aux travaux : elle s’inscrit dans une volonté forte de renaturation durable. Pour chaque arbre supprimé, huit arbres sont replantés, portant le bilan net à 2 620 arbres supplémentaires sur le périmètre du projet. « Nous avons doublé le nombre d’essences par rapport au projet initial afin d’enrichir la biodiversité et d’assurer une meilleure adaptation au climat clermontois », explique Renaud Ducher, maître d’œuvre en charge de la conception paysagère.


Les nouveaux espaces verts sont pensés comme de véritables corridors écologiques, où la diversité des essences permet d’accroître la résilience de la ville face au réchauffement climatique. « On privilégie une grande variété d’espèces, car on ne sait pas de quoi demain sera fait en matière de changement climatique. Certaines ne s’adapteront peut-être pas, mais d’autres trouveront leur place », précise Jacques Pallandre, paysagiste en charge de la plantation et de l’entretien.

 

Des essences soigneusement sélectionnées

Le choix des essences végétales repose sur plusieurs critères : durabilité, adaptation au climat, apport pour la biodiversité. Parmi les espèces retenues, on retrouve des érables, des cerisiers du Japon, des frênes, des ormes, des chênes chevelus, des micocouliers, des savonniers et des tilleuls.  « Nous avons dû adapter la palette végétale en tenant compte du substrat argilo-calcaire de la métropole clermontoise, en éliminant certaines espèces fragiles et en intégrant des essences plus résistantes à la sécheresse, comme le chêne sessile ou le merisier », détaille Renaud Ducher.

Les arbres de haute tige sont privilégiés pour structurer l’espace urbain, dégager les vues et offrir une ombre dense, essentielle pour lutter contre les îlots de chaleur. En complément, des plantes vivaces et des arbustes à fleurs viennent enrichir ces espaces, renforçant ainsi la biodiversité locale. Pour garantir leur bon développement, ces plantations sont installées dans des fosses de grande profondeur, favorisant un enracinement solide et un accès optimal aux ressources en eau.

 

Végétaliser pour une ville plus résiliente

Les arbres jouent un rôle clé dans la régulation thermique urbaine. Grâce à l’ombre qu’ils procurent et au phénomène d’évapotranspiration, ils participent activement à la réduction des températures de surface et à la limitation des îlots de chaleur. En parallèle, la végétalisation permet d’améliorer la gestion des eaux pluviales.

Sur le plan écologique, le projet vise à renforcer les continuités végétales en ville. En diversifiant les espèces, en privilégiant des essences locales et en favorisant des sols perméables, InspiRe contribue à créer un environnement plus favorable aux insectes pollinisateurs et à la faune urbaine.


Des arbres contre le bruit

Au-delà de leur rôle écologique, les arbres et les haies forment une barrière naturelle contre le bruit urbain.

Le feuillage absorbe les ondes sonores, tandis que les troncs et les strates végétales dispersent le son, réduisant ainsi la pollution sonore. En ville, cette végétalisation permet de créer des îlots de calme, offrant aux habitants un cadre plus apaisé.

 

 

 



Les chiffres et infos clés du projet

  • Près de 3 000 arbres plantés pour 380 abattus pour réaliser les travaux. Soit 8 arbres replantés pour 1 supprimé.
  • Des plantations pensées pour optimiser la gestion de l’eau : intégration de fosses de plantation continues et profondes pour capter les eaux pluviales des trottoirs et des pistes cyclables.
  • Une biodiversité renforcée : conservation de 80 espèces d’arbres existantes en complément des nouvelles plantations.

 

Quelles espèces seront plantées ?

  • Des arbres pour ombrager la ville
    Frênes, ormes, chênes chevelus, aulnes, micocouliers, platanes ou encore érables argentés ont été choisis pour leur résistance et leur capacité à rafraîchir l’espace urbain.
  • Des plantations qui s’adaptent au climat
    Les essences sélectionnées sont adaptées aux fortes chaleurs et aux épisodes de sécheresse pour garantir leur développement sur le long terme.
  • De la végétation à tous les niveaux
    En plus des arbres, des massifs de plantes vivaces et des bulbes fleuris seront plantés pour embellir les rues et renforcer la biodiversité.
  • Une ville plus verte et agréable
    Ces plantations amélioreront la qualité de l’air, réduiront les îlots de chaleur et rendront la métropole clermontoise plus agréable à vivre.

 

Quelles sont les zones les plus concernées ?

Projet InspiRe dans sa globalitéAllées du Cardo
(Quartier Renoux – Ballainvilliers – Joffre – Vercingétorix)
    Jardin Lecoq
3 hectares de pistes cyclables et de trottoirs végétalisés pour un cadre urbain plus agréable.150 arbres plantés pour créer un corridor écologique et renforcer l’ombre en ville.
5 000 m² de jardins linéaires pour lutter contre les îlots de chaleur, un véritable poumon vert dans l’espace urbain.
Création d’une nouvelle entrée intégrée aux nouvelles plantations des Allées du Cardo.

 

 


 

De la sélection des arbres à leur entretien au fil des saisons

Planter des arbres en ville ne s’improvise pas. Chaque plantation nécessite une préparation minutieuse, de la sélection des essences à l’entretien à long terme. Anticiper les conditions de plantation et assurer le suivi des arbres sont des étapes essentielles pour garantir leur bon développement.

  • Avant la plantation, tout commence sous terre

    Le choix des essences ne suffit pas : la qualité du sol conditionne leur adaptation. Avant chaque plantation, un diagnostic pédologique (la pédologie est la science étudiant les sols et leur relation avec les plantes, en examinant leurs propriétés, leur formation et leur évolution) est réalisé pour analyser la structure du terrain et identifier les améliorations nécessaires. « Nous avons travaillé sur la composition des sols pour garantir un bon enracinement tout en stabilisant les surfaces urbaines », explique Thibaud Dumont, paysagiste en charge de la mise en œuvre des travaux de plantation.

    Une fois le sol préparé, les arbres sont livrés depuis des pépinières spécialisées où ils ont été cultivés et taillés pour favoriser leur reprise. Ils sont ensuite stockés en jauge, une technique qui permet de protéger leurs racines avant la mise en terre. L’abattage des arbres existants, lorsqu’il est inévitable, s’accompagne d’un principe strict de compensation. « L’un des objectifs était d’aller au-delà d’une simple compensation numérique et d’enrichir la biodiversité urbaine », souligne Renaud Ducher, maître d’œuvre en charge de la conception paysagère.
  • Pendant la plantation, un processus encadré

    Les plantations sont réalisées entre octobre et mars, période idéale pour assurer une meilleure reprise des arbres. « En pleine période de croissance, un arbre fraîchement planté subirait un stress hydrique trop important, mettant en péril sa survie », rappelle Renaud Ducher.

    Chaque arbre est installé dans une fosse de 15 m³, remplie d’un mélange terre-pierre qui améliore à la fois le drainage et la stabilité du sol. Un arrosage immédiat, combiné à un tuteurage en rondins de pin, assure sa bonne implantation.
  • Après la plantation, un suivi indispensable

    Durant les deux premières années, les arbres bénéficient d’un suivi rigoureux. Un programme d’arrosage est mis en place, avec des apports en eau de 100 à 130 litres par arbre, ajustés en fonction des précipitations.

    Un contrôle est effectué à la fin de la deuxième année pour évaluer la reprise des arbres : ceux qui n’ont pas résisté sont remplacés dans le cadre de la garantie de plantation.
    L’entretien inclut également une taille de formation après la première pousse pour structurer les arbres et optimiser leur croissance. « Nous assurons aussi un suivi du tuteurage et un désherbage des fosses pour éviter la concurrence avec d’autres végétaux », précise Thibaud Dumont.

 

Planter au bon moment

La plantation d’arbres en ville ne peut pas se faire à n’importe quelle période de l’année. Le cycle biologique des arbres impose un calendrier précis, essentiel pour assurer leur bon développement et leur pérennité.

L’automne et l’hiver sont les saisons privilégiées, car les arbres sont en dormance. Cette période permet aux racines de s’installer progressivement avant le retour des fortes chaleurs. L’humidité naturelle du sol facilite également leur adaptation, réduisant ainsi les besoins en arrosage.

À l’inverse, planter au printemps ou en été est plus risqué : les arbres sont en pleine croissance et nécessitent un suivi intensif, avec des arrosages fréquents pour éviter le stress hydrique. « Un arbre fraîchement planté en été a peu de chances de survivre sans une attention constante, ce qui est difficile à gérer à grande échelle », explique Renaud Ducher, maître d’œuvre en charge de la conception paysagère. C’est pourquoi les plantations du projet InspiRe suivent un rythme saisonnier strict, garantissant des conditions optimales pour chaque nouvel arbre en ville.

Les prochaines campagnes de plantation auront lieu dès l’automne prochain, poursuivant ainsi l’objectif d’enrichir la végétation urbaine tout en respectant les cycles naturels. De nouveaux secteurs seront concernés, avec une sélection d’essences adaptées aux évolutions climatiques et aux spécificités des différents quartiers. À terme, l’ensemble du projet permettra de créer des corridors végétaux durables, renforçant l’ombre en ville et améliorant la biodiversité locale.