LA MURAILLE… UN PATRIMOINE EMBLÉMATIQUE DANS L’HISTOIRE DU TERRITOIRE

Avec ses 320 mètres de long et ses 354 appartements du T1 au T5, les dimensions de la Muraille la rendent d’autant plus imposante et singulière qu’elle est située sur un plateau, à quelques centaines de mètres de l’hyper-centre de Clermont-Ferrand. Construite en 1961, cette longue barre dominant la ville accueillait pas moins de 1000 habitants.

Le choix de la déconstruction : le scénario le plus réaliste
Le choix de sa déconstruction représente une responsabilité de taille pour assemblia. Une décision prise en partenariat étroit avec Clermont Auvergne Métropole et la Ville de Clermont-Ferrand, après des études poussées sur le possible avenir du bâtiment et le souci de transmettre aux générations futures cet héritage social et urbain. Il s’agit de l’un des plus importants chantiers de ce type mené actuellement en Europe.

Ce choix  permettra de construire un quartier plus aéré et de répondre aux nouvelles attentes écologiques. Cette opération impressionnante contribue également à favoriser l’équilibre socio-démographique du quartier et à améliorer le cadre de vie de ses habitants.

L’ÉTAPE ESSENTIELLE DU RELOGEMENT DES HABITANTS

Les relogements ont été réalisés dans un dialogue permanent, en lien avec les associations de locataires. assemblia est allé au-delà de son obligation réglementaire en réalisant plus de trois propositions de relogement par ménage.
Les frais de déménagement ou d’aménagement ont été pris en charge, et certains ménages ont pu bénéficier d’un relogement temporaire en attendant une nouvelle opération de construction.

Cet accompagnement personnalisé qui a permis un taux de satisfaction des personnes relogées dépassant les 90 % !
+ infos : témoignage de M. Rossignol, habitant de la Muraille depuis 30 ans 

LA DÉCONSTRUCTION : ACTION !

Le budget de la déconstruction est de 12 M€ TTC. Un financement ANRU (Agence Nationale de Rénovation Urbaine) couvre la totalité des frais techniques des travaux.

En amont de l’étape la plus spectaculaire du grignotage du bâtiment, lancé officiellement ce 6 avril 2023, les équipes ont été à pied d’oeuvre pour réaliser les travaux intérieurs. Demcy (filiale d’Eiffage) a effectué son curage : un nettoyage qui consiste à « créer de grands plateaux en enlevant toutes les cloisons non-porteuses », explique Vincent Moretton, conducteur de travaux. Pour cela, plusieurs entreprises sont aux côtés de Demcy, dont une vingtaine de PME locales. Au total, 30 à 40 personnes sont présentes chaque jour sur le chantier.

L’imposante pelleteuse de 110 tonnes s’est installée sur le chantier de la déconstruction depuis le 27 mars. Un engin hors normes, unique en France, au calendrier millimétré, dont l’objectif est de déconstruire un bâtiment de la Muraille par semaine. La Muraille est en effet composée de 14 bâtiments identiques, qui ont été « accolés » les uns aux autres pour ne faire plus qu’un… A noter que 13 bâtiments seront grignotés par le long bras de la pelleteuse (38 mètres !) et le 14e bâtiment, à proximité du viaduc et de sa circulation, sera écrêté au moyen de petits engins positionnés sur le haut du bâtiment, une technique plus douce. CLAP de fin prévu cet été !

La Muraille et ses 354 logements n’est pas le seul immeuble à être démoli car avant lui, ce sont les 168 logements de l’Allée des Dômes, situés à quelques centaines de mètres de la Muraille, qui ont été « grignotés », en 2021. Une étape importante mais loin d’être la seule dans le cadre du renouvellement urbain de Saint-Jacques.

En effet, la mutation du quartier a démarré en 2005 dans le cadre du 1er programme de rénovation urbaine. À l’époque, ce sont 200 logements qui ont été concernés par une déconstruction avec également pour objectif de reconstituer une offre locative sociale plus en adéquation avec les attentes actuelles des habitants. Autres actions importantes : la réhabilitation et la résidentialisation de quelque 2 200 logements.