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Le PLIE fait dans la dentelle

09/12/2024 Accompagner, aider...

Depuis 1996, le Plan local pour l’insertion et l’emploi, ou PLIE, est le bras armé de la Métropole pour accompagner les personnes très éloignées de l’emploi. Chaque année, 1 500 à 1 600 d’entre elles sont suivies par 19 référents parcours, qui ne laissent rien au hasard pour lever les obstacles qui se dressent sur le chemin.

“Ces dernières années, les situations des bénéficiaires ont changé”, observe Corinne Poton, référente parcours PLIE depuis 27 ans au sein de la direction emploi insertion solidarité de la Métropole. “Les familles monoparentales sont de plus en plus nombreuses, ce qui renforce les freins liés à la garde d’enfant. Une grande partie de nos publics a besoin de solutions pour apprendre la langue, se loger, se déplacer…” Sans parler de la dégradation des conditions de santé, notamment mentale, ou encore de l’illectronisme, qui touche 15 % de la population… particulièrement les seniors ou les plus modestes. La plupart du temps, les difficultés se cumulent. Face à cette complexité, il faut agir sur toutes les dimensions pour faire sauter les verrous, un par un.

 

Trajectoires sur mesure “Tout commence par un bilan socio-professionnel complet : on regarde dans chaque domaine s’il y a des points à débloquer, détaille Corinne Poton. Et puis on met en place les étapes qui doivent mener à une solution durable.” Entre le premier rendez-vous et la fin du parcours, il s’écoule deux ans en moyenne, parfois plus, “c’est rarement linéaire”. Pour bâtir ces parcours, le PLIE joue sur plusieurs tableaux : d’abord, la proximité, avec une quarantaine de permanences sur les 21 communes de la Métropole. Ensuite, un accompagnement à taille humaine : 100 dossiers maximum par référent et une relation de confiance. “On se rend très disponibles entre deux rendez-vous pour que personne ne se sente abandonné.” Le troisième secret du PLIE, c’est le réseau : certains référents sont agents de la Métropole, d’autres viennent de structures dédiées aux étrangers, aux femmes victimes de violence, à l’insertion économique... Cette diversité permet d’avoir des experts pour tous les cas de figure. Enfin, il y a les actions initiées ou financées par le PLIE. On y trouve des ateliers mobilités, des cours de français, des “chantiers de remobilisation” (voir ci-contre) pour renouer en douceur avec le monde professionnel… “Et ça marche : près de 60 % de nos bénéficiaires trouvent un emploi, une formation ou créent leur activité.” •

 

Qui peut bénéficier du PLIE ?
Les habitants de la métropole de plus de 26 ans :
- demandeurs d’emploi de longue durée
- bénéficiaires des minimas sociaux
- travailleurs handicapés
- parents isolés
- habitants des quartiers prioritaires
- détenteurs d’un quotient familial inférieur à 770
- domiciliés dans un CCAS