Les acteurs mobilisés depuis onze ans pour l’inscription de la Chaîne des Puys - faille de Limagne au patrimoine mondial de l’UNESCO n’ont jamais été aussi proches du but. Ils attendent avec impatience la décision qui sera prise lors de la 42e session du Comité du patrimoine mondial, qui se déroulera du 24 juin au 4 juillet, à Manama, capitale du Bahreïn.

Un premier avis consultatif favorable

Après deux recommandations contre cette inscription en 2014 et 2016, l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) s’est prononcée en faveur de la candidature du site puydômois le 28 mai dernier. Cette organisation mondiale non gouvernementale est chargée de fournir à l’UNESCO un rapport technique pour chaque bien naturel candidat. Son avis reste consultatif mais donne beaucoup d’espoir au Conseil départemental du Puy-de-Dôme, pilote du projet aux côtés de nombreux partenaires du territoire.

Reconnue comme un paysage géologique exceptionnel, la Chaîne des Puys-Faille de Limagne sera donc représentée par la France lors du prochain Comité du patrimoine mondial. Vingt-et-un États choisis parmi les 193 pays membres de l’UNESCO composent cette assemblée. Ils décideront seuls d’inscrire le site dans la liste des biens naturels représentant un intérêt pour l’héritage commun de l’humanité.

Rayonnement à l’international

Le verdict rendu à Manama pourrait consacrer l’implication de tous les acteurs de ce territoire ainsi que les actions de gestion et de préservation qui y sont menées depuis plus de 40 ans. Ce prestigieux classement constituerait un atout considérable pour l’attractivité culturelle, économique et touristique de la région et pour son rayonnement à l’international. Il jouerait un rôle de moteur primordial dans la mise en œuvre de nouveaux projets territoriaux.

La Chaîne des Puys-faille de Limagne constitue un théâtre géologique unique où sont rassemblés tous les phénomènes à l’œuvre lorsqu’un continent se sépare et qu’un rift se forme. Cette notion de rupture continentale approfondie dans le dernier dossier de candidature, ainsi que la suppression du critère de « beauté naturelle », ont notamment permis de faire évoluer la position des experts de l’UICN.

© G. Fayet/Auvergne-Rhône-Alpes Tourisme