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05/05/2020 Accompagner, aider...
Référente de parcours au Plan local pour l'insertion et l'emploi (PLIE) de Clermont Auvergne Métropole, Corinne Poton conserve, à distance, ce lien privilégié tissé au quotidien avec les personnes qu'elle accompagne.
Je travaille pour le Plan local pour l'insertion et l'emploi de la Métropole, le PLIE. Nous sommes une équipe de 18 référents. Quatre agents travaillent à la Métropole et les autres sont directement au sein de structures conventionnées. Nous effectuons tous un accompagnement individualisé et renforcé des demandeurs d'emploi des 21 communes du territoire qui ont un critère de difficulté dans leur recherche d'emploi et d'insertion. C'est un accompagnement global sur des thèmes parfois périphériques à la recherche d'emploi comme la santé ou la mobilité. Pour une plus grande proximité, on reçoit les publics au sein de 35 lieux de permanence sur toute la métropole comme les CCAS, les Maisons de quartier... En tout, en 2019, le PLIE a accompagné 1 600 personnes.
Nous sommes quasiment tous en télétravail. Au début du confinement, chaque référent a contacté ses bénéficiaires, soit par mail, soit par téléphone, pour les informer que nous ne pouvions plus les recevoir physiquement vu le contexte, mais que nous restions à leur disposition par téléphone. On leur a rappelé les consignes comme les gestes barrières. Nous avons pas mal de publics qui parlent peu ou pas du tout la langue française, donc c'était important de pouvoir leur expliquer ça. Nous avons aussi beaucoup accompagné les bénéficiaires sur l’accès aux droits et sur la fracture numérique. Certains sont en difficulté d'hébergement, d'autres ont perdu leur mission d’intérim à cause du confinement. On reste aussi beaucoup en contact avec nos partenaires comme Pôle emploi.
On ne voit plus les gens en direct, donc ça change beaucoup de choses ! On ne peut plus leur apporter l'aide technique en face à face. On a peu d'offres d'emploi à leur proposer. Les formations se sont arrêtées. Ça génère des situations qui ne sont pas simples. Heureusement, des choses sont mises en place au niveau législatif, les formations vont pouvoir être reportées et certains bénéficiaires du PLIE ont trouvé du travail, notamment sur des postes d'auxiliaire de vie, d'ASH ou d'entretien.Aujourd'hui, on prépare la sortie du confinement. On travaille à l'après. On réfléchit à ce que l'on va pouvoir proposer comme nouveaux ateliers. On profite de cette période pour rechercher des choses qui se font ailleurs et qu'on pourrait adapter. On garde une cohésion entre les partenaires, on continue nos réunions en visio pour échanger sur les parcours et on garde surtout le contact au sein de l'équipe.
Pour ne pas perdre le lien avec les personnes que l'on accompagne. C'est un accompagnement personnalisé donc nous sommes leurs référents. Si ces gens se retrouvent seuls, ils savent qu'ils peuvent nous appeler. Ce sont des publics déjà assez fragiles pour la plupart, dont le confinement a accentué l'isolement, donc il faut rester en contact, notamment pour pouvoir mieux redémarrer derrière. Quand vous avez 60 personnes qui vous connaissent et qui viennent régulièrement vous voir, il ne faut pas les laisser tomber. Ça me paraît être la chose la plus importante. Garder le lien social, c'est primordial.