Actualités et agendas
11/10/2019 Aide à la recherche de formation
Tout remettre à plat. Repartir sur des bases solides. Et permettre, à l’aide d’une pédagogie innovante, aux décrocheurs de décrocher, enfin… un emploi ou une formation. L’école de la deuxième chance du Puy-de-Dôme (E2C 63), c’est le coup de pouce que ces jeunes de 16 à 25 ans, sortis du système scolaire sans qualification, n’attendaient (presque) plus…
Avec des parcours sur-mesure, jonchés d’ateliers de groupes sur des thèmes comme la remise à niveau des savoirs de base, la communication, la technique de recherche d’emploi, le sport ou la citoyenneté, l’EC2 –« qui fonctionne beaucoup en mode projet »– tente de « lever les freins » de ces jeunes égarés en leur proposant « une remise à niveau » aussi bien scolaire, que sanitaire ou sociale. « Parfois, on va travailler sur les problèmes d’addictions, de logement ou de mobilité, avant de se consacrer au parcours professionnel […] L’insertion sociale facilite l’insertion professionnelle », explique Robin Jund, le directeur.
Suivis pendant 6 mois minimum dont une période d’intégration, les stagiaires réapprennent alors à apprendre « en fonction de leur besoins, de leurs envies et de leurs priorités ». Pour mieux les remettre sur le chemin de l’emploi ou de la formation, l’E2C leur propose surtout un parcours en alternance. « Toutes les deux semaines, ils sont en entreprises, de façon à acquérir des compétences techniques et à se faire connaître. Ils peuvent faire jusqu’à six stages pendant leur formation », précise le directeur qui compte beaucoup sur l’implication des jeunes, de façon à ce qu’ils deviennent « acteurs de leurs parcours et qu’ils s’évaluent eux-mêmes ».
Une immersion et une inclusion semblent payer puisque l’an dernier, l’école présentait un taux de sortie positive de près de 60 %. Avec des entrées toutes les semaines, pour ne pas perdre les jeunes dans les lenteurs administratives, l’E2C accompagne environ 200 stagiaires par an sur une formation globale et rémunérée, à raison de 35 heures par semaine. Un soupir dans des parcours souvent chaotiques. Pour qu’enfin, une nouvelle voie s’ouvre à eux.