Le bilan des émissions de gaz à effet de serre interne de la Métropole

Les gaz à effet de serre sont au cœur des préoccupations environnementales mondiales. Comprendre leur fonctionnement et les impacts sur notre planète est essentiel pour élaborer des solutions durables et limiter les effets du changement climatique.

 

C'EST QUOI L'EFFET DE SERRE ?

L’effet de serre est un phénomène naturel permettant à la Terre de contenir et de redistribuer une partie de l’énergie du soleil. Sans l’effet de serre, la température moyenne sur Terre serait de -18°C. L’effet de serre naturel permet une température moyenne sur Terre proche de 15°C, mais les émissions de gaz à effet de serre, tels que le dioxyde de carbone et le méthane, générées par les activités humaines, limitent le transfert d’énergie de la Terre vers l’espace. L’équilibre entre l’énergie qui arrive sur Terre chaque seconde et celle qui repart de la Terre est ainsi modifiée. Ce déséquilibre est responsable de davantage d’énergie sur Terre ; cela signifie l’augmentation de la température moyenne de l’air (+1,26°C en 2022, par rapport à l’ère préindustrielle), l’augmentation de la température moyenne de l’eau et de la fonte des glaciers, notamment.

Les émissions de gaz à effet de serre sont exprimées en « tonne équivalent de dioxyde de carbone », soit « tCO2e ». L’ensemble des gaz à effet de serre dispose en effet d’un pouvoir de réchauffement global, dont l’étalon est celui du dioxyde de carbone.

LA MÉTROPOLE FACE AUX GAZ À EFFET DE SERRE

Le Bilan des Émissions de Gaz à Effet de Serre (BEGES) est un exercice règlementaire obligatoire pour les collectivités de plus 50 000 habitants et/ou employant plus de 250 personnes. Il permet de dresser une « photographie » des émissions générées par le patrimoine et l’exercice des compétences de Clermont Auvergne Métropole.

Il comprend l’estimation des émissions de gaz à effet de serre de l’année n-1, répartie par poste d’émissions et compétences de la collectivité, la comparaison de ces émissions dans le temps et en rapport avec le BEGES de référence (une année de référence pour l’exercice), ainsi qu’un plan de transition dressant les actions prioritaires de réduction des émissions pour les 4 à 8 ans à venir. Ces actions de réduction doivent permettre à la collectivité de respecter les engagements locaux et nationaux en matière d’émissions de gaz à effet de serre (objectifs du schéma de transition énergétique et écologique de Clermont Auvergne Métropole et Accords de Paris).

  • En 2025, la collectivité réalise son cinquième bilan des émissions de gaz à effet de serre, sur son périmètre « Patrimoine et compétences »
  • En 2011, le premier BEGES estime à 26 ktCO2e les émissions du patrimoine et de l’exercice des compétences de Clermont Communauté (dont 72 % sur le poste « énergie ») ;
  • En 2015, ces émissions sont estimées à 55 ktCO2e (dont 60 % sur le poste « déchets »)
  • En 2018, Clermont Communauté devient Clermont Auvergne Métropole, et ces émissions sont estimées à 77 ktCO2e (dont 37 % sur le poste « déchets »)
  • En 2021, ces émissions sont estimées à 125 ktCO2e (dont 51 % sur le poste « déchets »).

PATRIMOINE ET COMPÉTENCES DE CLERMONT AUVERGNE MÉTROPOLE

Si les émissions augmentent sur ce périmètre « patrimoine et compétences », elles sont néanmoins à mettre en regard de nombreux facteurs évolutifs :

  • Les compétences de la collectivité ne cessent d’augmenter. En 2011, Clermont Communauté dispose d’une administration générale et est compétente sur l’habitat, le développement économique, la gestion des déchets, le sport, la culture et le tourisme. En 2015, la collectivité prend la compétence de la gestion du cycle de l’eau (assainissement et distribution) et des réseaux de chaleurs urbains. En 2018, s’ajoutent les musées, l’office de tourisme et les compétences liées à la voirie et à l’urbanisme, et en 2021, les transports en commun sont ajoutés au périmètre. En 2011, l’administration compte 500 personnes, contre 1600 personnes en 2022.
  • La méthodologie évolue pour prendre en compte de plus en plus de données (scope 1, 2 et 3).
  • Les données collectées sont de plus en plus fiables et les facteurs d’émissions évoluent évoluent également en fonction des recherches et de l’état de l’art.

La majorité des émissions sont liées à des services rendus à la population (gestion du cycle de l’eau, gestion des déchets, de l’énergie, des transports en commun, etc), ils permettent donc de réduire les émissions sur le périmètre « territoire ». Ces émissions sont appelées « émissions évitées », elles ne peuvent néanmoins pas être soustraites du bilan de la collectivité.